hanane9 membre distingué
Nombre de messages : 2133 Localisation : Maroc Emploi : dans le privé Loisirs : Lecture ,Musique et sport. Date d'inscription : 12/05/2009
| Sujet: Dieudonné interdit au Maroc ??? Mar 20 Oct - 20:04 | |
| N'invitons pas à Casa, Dieudonné Ne rions pas de ses salissures. Car la saleté comme le mal, font encore rire. Trop de gorges se déploient, trop facilement, devant l'obscénité de cet homme. Mince frontière, celle qui permet de basculer de l'autre côté de l'éthique et de se trouver, sans le savoir, riant grassement sur les terres du Dieudonné.. Et presque fier d'avoir payé son fauteuil. D'être bien placé, là, devant la scène à contempler sa haine.
N'invitons pas cet homme qui croit que d'être à moitié Camerounais, membre d'une « minorité ethnique » suffit à excommunier, le juif et le pédé. Ce couple qui a toujours marqué le début des plus grandes chasses à l'homme.
Ne nous laissons pas contaminer par la syntaxe perverse de Dieudonné. Oui, Dieudo, un pervers, un empoisonneur.
L'utilisation qu'il fait du langage relève de l'empoisonnement du sens.
L'inoculation, ensuite. S'excuser. Le thème central de son nouveau et odieux spectacle est bien celui de l'Excuse. Il y demande pardon de n'avoir pas compris, où il vivait, ce pauvre Dieudonné. Il prie ses détracteurs, en réalité ses victimes, de bien vouloir l'absoudre, pour son antisémitisme. Il demande pardon au Peuple Elu. Et complète, élu par qui ?
Le ton est donné.
Le jeu de Dieudonné est fait, ainsi fait qu'il sait, aujourd'hui, dans notre époque du démembrement du sens et des valeurs, que l'on peut faire tout de ce qu'il fait. Et il le fait, Dieudonné, avec un talent comme nous ne lui en connaissions pas, avant qu'il ne nous livre sa vérité. Ce visage, que sans doute depuis trop longtemps, il cachait. Mais le monstre, les monstres de l'âme, finissent toujours, par se montrer. Ainsi le veulent, fort heureusement, les lois de l'étymologie.
Ce que fait Dieudonné, donc.
Retourner le principe du pardon contre lui-même. Tenter de le transformer en diffamation. Le retourner, comme une arme, contre ceux auxquels Dieudonné doit, depuis une lamentable salve antisémite, de vraies excuses. Qu'il ne présente pas. Pire encore, plutôt qu'un retour à Canossa, Dieudonné a choisi un allez-simple pour le Berlin des années trente. Celui de 1933. Il y a, dans les soirées passées chez Dieudonné quelque chose d'une Nuit de Cristal.
Plutôt que de sauver ce qui lui reste d'âme, Dieudonné voudrait, sous l'Arbre de la Liberté, déclamer sa haine (justifiée par son incompréhension caricaturale de ce qui lui ait reproché), pour la judaïté, pour BHL le Philosophe Milliardaire, pour un certain Goldenkraut. Et ce sont bien des dizaines de « Durafour crématoire » que cet homme perdu, que ce comique de la chute, lance à la face béate, à la gueule affamée d'une foule inculte, revancharde, idiote et, semble-t-il, de plus plus en organisée psychologiquement, pour l'entendre, l'applaudir, et pire que tout, le défendre.
Parenthèse essentielle : le brillant, le généreux Debbouze ne peut pas, ne doit pas, l'espace d'une seconde, excuser Dieudonné. Jamal ne peut pas nous dire que son pote ne pense pas tout ce qu'il dit, que le fond n'est pas mauvais. Que le comique-facho s'est égaré, mais qu'il faudrait lui, le comprendre, le repêcher.
N'invitons pas Dieudonné. Car nous les connaissons, nous savons comment ils travaillent, ceux qui, chez nous, voient dans le spectacle de ce homme perdu pour l'Humanité, matière à faire du fric en jouant sur la corde, tendue, mais qu'ils retendraient bien pour quelques entrées de plus, du conflit Israëlo-Palestinien.
Ne laissons pas Dieudonné, - comme en Algérie, se trouver un public, des défenseurs, des émules, chez nous.
N'allons pas rire chez cet homme qui vient vendre sa hargne et ses billets sur le thème du « moi aussi, j'aime les Palestiniens, moi aussi, j'ai souffert du Racisme, moi aussi, je suis l'un des vôtres, et je dis tout haut ce que des millions de gens, ne peuvent dire, pauvres gens comme vous, timorés, que la puissance du Lobby Juif aura réduit au silence et à la frustration ! »
Dieudonné, à sa manière, fabrique des kamikazes.
Ne faisons pas salle comble avec Dieudonné l'Antisémite, l'Homophobe, l'Anti-intellectuel, l'Anti-intelligence, le fasciste.
Oui, Dieudo, un facho. Et de la pire espèce. Le facho qui aura bouffé de la démocratie et des Droits de l'Homme. Le facho de la liberté d'expression. Celui qui, au terme d'une affreuse et dangereuse mutation, aura perverti les valeurs de la liberté pour en faire une liberté dangereuse.
Ainsi faut-il, pour protéger cette liberté chérie, faire taire ce monsieur qui joue un jeu perfide. Et le conduire devant ses juges.
Car se sont des jurés et non des spectateurs, qu'il faut à Dieudonné, aujourd'hui. Et ce, parce que sa tactique est terriblement simple, et son efficace, pour être contrée, en appelle au droit.
Cette tactique, elle consiste à piller une vérité de l'Histoire, indéniable, l'esclavage dans le cas de Dieudonné, pour voler à un peuple, son martyr.
En l'occurrence, celui des Juifs, sans doute élus, par Dieudo, pour être le phare d'une nouvelle haine, que nous verrons grandissante, durant ce siècle qui ne se relève toujours pas de l'inhumanité de celui qui l'aura précédé.
Dieudonné, en puisant dans la douleur légitime de l'esclave, le droit de nier, de moquer, d'insulter, d'anéantir ce grand malheur du monde que fut la Shoah, oui, Dieudonné se moque du Monde. Il fait œuvre de détestation et se glisse dans la peau du parfait ****************** Célinien, celui qui tourne le massacre en bagatelles.
Il faut, sans tarder, le présenter à ses juges, Dieudonné.
Parce que sa tactique trahit la cause de ceux qui luttent encore contre l'esclavage, en Afrique, en Haïti, dans l'arrière-boutique du manufacturier-négrier.
Parce qu'il s'en moque bien, Dieudonné, des causes qu'il prétend défendre.
Et parce qu'il la salit, la négritude, la belle négritude de Senghor, lorsque, haineux il affiche, que d'avoir la peau basanée permet de jeter d'autres hommes au feu.
Son humour fonctionne comme on parque des hommes.
Il devrait, Dieudonné, relire quelques discours nazis.
Dans les mots du nazisme, il trouverait, sans aucun doute, les ancêtres de son vocabulaire. Peut-être comprendrait-il que le meurtre choisit souvent la porte de la dérision, pour entrer en scène. C'est l'hitlérien, qui rit, avant de pendre le juif par les pieds, en hiver, pour mieux le réchauffer de la fumée de son cigare. C'est la machine nazie, qui rit, lorsqu'elle envoie le juif se doucher à grands jets de Ziklon B.
L'humour de Dieudo, que peut-être Mein Kampf cachait déjà, entre ses lignes.
Mais Dieudo, un signe.
Un indice, celui qui doit nous trouver, intraitables avec cette production de biens soit-disant culturels, produits pour une audience, plus que proposés à des consciences. Dieudo, invitation à re-réfléchir, re-penser, aujourd'hui, toute la société du spectacle, toute l'industrie du rire.
Rire de tout ? Jamais. On ne rit pas avec les gorgones.
On ne badine pas avec le Mal.
N'invitons pas Dieudo, ce ******************-là est armé et dangereux.
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