La femme, un continent noir …
Si tu avais été en face de moi, je t'aurais décrite de la plante des pieds à la tête. Ce que je ne saurai jamais décrire hélas, c'est ce gouffre que tu possèdes en toi très profond dont les secrets me seront certes, inimaginables et éternellement inexplorables.
Le poisson trop glissant pourrait toujours être tenu entre les mains, mais toi, ma chère c'est la poignée d'eau qu'on essaie de saisir sans jamais y arriver. Tu es cette coulée de lave qui incendie tout ce qu'elle rencontre dans son passage et que personne au monde ne peut étouffer.
Je t'ai lue ; Je te lis toujours. Toutes les interprétations que j'ai données à tes écrits me restent vagues et superflues. Tu es cette houle qui se déferle sur les roches par moment; Tu es la constance et l'être de la circonstance; Tu es à la fois la méchanceté et la tendresse, l'empire pouvant être de douceur, d'adresse et de complaisance; Tu es ce continent noir que submergent tant de faits bizarres et indicibles.
J'ai entendu ta voix; Je l'entends toujours. Elle me résonne en ton absence. C'est cette musique douce qu'on se fait entendre par moment pour nous réjouir et chasser l'ennui. A l'entendre c'est se mettre dans un état si voisin d'une béatitude parfaite que personne ne souhaiterait mieux ici-bas. Parfois hélas, c'est le son du glas qui annonce de l'amertume, le dégoût et la mélancolie.
Ta silhouette ne m'est pas inconnue seulement elle reste pour moi ce spectre qui me fait beaucoup peur…
Ahmed, le 17.02.2013.