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LES JEUNES LOUPS (1968)
Fiche Technique – Synopsis – Revue de Presse – Affiches – la bande originale du film – Liens
LES JEUNES LOUPS est l’un des films de Carné les plus rares. En effet, ce film n’est jamais sorti en VHS, encore moins en DVD et à ma connaissance n’a jamais été diffusé à la télévision française.
Heureusement, c’est grâce une fois de plus au travail de l’admirable mensuel l’Avant-Scene Cinéma que nous pouvons en savoir plus sur ce film. En effet, ils ont édité le scénario du film dans leur numéro 81 sorti en mai 1968. Vous pouvez donc vous rendre sur cette page pour découvrir les quelques photos tirés du film.
Marcel Carné avait tenté précédemment de tourner un film qui s’appellait Le Garçon de la Place d’Espagne avec un producteur italien qui lui fit faux bond au bout de quelques mois. En compagnie du scénariste Claude Accursi, il se met en tête de poursuivre son idée première en s’inspirant des héros Balzaciens de Splendeurs et misères des Courtisanes (certains y verront plutôt un parallèle avec un Manon Lescaut à l’envers). Ayant eu de justesse, grâce à l’intervention d’André Malraux, l’Avance sur Recettes et avec un producteur français (Renè Pignères) le film partit dès le début sur des mauvaises bases à cause du Comité de Censure qui à cette époque était très influent. Carné qui avait voulu en faire un film inspiré des moeurs libertines des Hippies dut se résoudre à couper de nombreuses scènes équivoques. De plus le tournage se passa mal entre techniciens et comédiens.
Bref, le film sortit et Carné pour la première fois ne se rendit même pas à la première de son propre film.
Il alla même jusqu’à écrire au producteur qu’il ne reconnaissait plus le film qu’il avait souhaité et qu’il désirait renoncer à la paternité du film !!
Quoiqu’il en soit un jour peut-être verrons-nous de nos yeux ce film avec les coupes rétablies (les scènes ayant été tournées) pour nous faire notre propre opinion.
– MODIFIE LE 03.04.08 –
Pour le 40°anniversaire de la sortie des Jeunes Loups ce 03 avril 2008, nous avons mis en ligne plusieurs images tirées d’une copie rare du film qui circule sur internet. Nous vous invitons à les regarder à l’aide de notre menu ci-dessus.
Sorti le 03 avril 1968, un mois avant les évènements de Mai 68 à Paris, le film passa inaperçu. Il faut dire que les critiques ne le ménagèrent pas. Quasi invisible depuis sa sortie, le film est pourtant à redécouvrir car il est malgré toutes ses maladresses l’un des rares films grand public à évoquer ouvertement l’amour libre, la bisexualité mais aussi le rejet par les « beatniks » d’un certain mode de vie bourgeois, des thèmes qui deviendront synonyme par la suite de Mai 68. Il est intéressant de noter que c’est à Carné qu’il revient de parler de ces sujets (certes bien maladroitement) plutôt qu’aux cinéastes issus de la Nouvelle Vague. Avez-vous vu beaucoup de Beatniks ou de Hippies dans les films français de l’époque ?
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FICHE TECHNIQUE
Scénario : Marcel Carné et Claude Accursi.
Dialogues : Claude Accursi.
Images : Jacques Robin (Eastmancolor).
Décors : Rino Mondellini.
Montage : René Gillet.
Musique : Jack Arel, Guy Magenta, Cyril.
Son : Antoine Bonfanti.
Assistants réalisateurs : Stéphane Iscovesco et Benoît Jacquot.
Producteur délégué : Véra Belmont.
Interprètes : Haydée Politoff (Sylvie), Christian Hay (Alain), Roland Lesaffre (Albert), Maurice Garrel (Ugo Castellini), Yves Beneyton (Cris), Serge Leeman, Elizabeth Teissier du Gros (la princesse Linzani), Gamil Ratib (le prince Linzani), Bernard Dhéran (Jean-Noël), Elina Labourdette (Mme Sinclair), Luc Bongrand (Eddie), Stéphane Bouy, Rolande Ségur, Lefèvre-Bel.
Coproduction : SNC (Paris) et West-Films (Rome).
Tournage : juin 1967.
Sortie : 3 avril 1968 aux Balzac, Festival-Opéra, Max-Linder, Miramar, Orly Publicis.
Distribution : René Pignères.
Durée : 110 minutes.
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SYNOPSIS
Alain, « un jeune loup », élégant et racé, est entretenu par la princesse Linzani. En même temps, il sort avec une jeune fille de son âge: Sylvie qui malgré son air audacieux n’a jamais eu d’amant. La nuit même où elle se donne à lui, Alain la quitte pour aller retrouver sa riche maîtresse. Désespérée la jeune fille erre dans Paris. Prise dans une rafle, elle est dépannée par Chris, un jeune beatnik qui l’emmène dans une boîte où… elle aperçoit Alain qui l’invite à danser. Elle obeit. Elle sait qu’elle a gagné.
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REVUE DE PRESSE
LA SAISON CINÉMATOGRAPHIQUE, 1968 (André Cornand)
Carné est resté Carné dans son travail et sa conception de la mise en scène. Son erreur a été de croire que le sujet du film lui permettait d’adopter certaines méthodes, certaines conquêtes du jeune cinéma, en particulier celle qui consiste à employer des nonprofessionnels… Seul Yves Beneyton, le beatnik, se sort honorablement de cette rude épreuve où il ne tient d’ailleurs qu’une toute petite place.
Le Journal du Dimanche, 31-3-1968 (Michel Aubriant)
« Les jeunes Loups » est un bon Carné, un excellent Carné, très supérieur aux Tricheurs à mon sens.
Le Figaro, 4-4-1968 (Louis Chauvet)
Résumons-nous. On reste sur un doute. On ressent un défaut d’ensemble sans pouvoir décider s’il tient plus à la forme qu’aux intentions. Et l’on pourrait épiloguer longuement sur les difficultés du partage.
Combat, 5-4-1968 (Henry Chapier)
Roland Lesaffre, qui joue le rôle du confident des pièces classiques avec bon sens et attendrissement est le porte-parole du cinéaste : la leçon des Jeunes Loups est celle de l’indulgence.
L’Aurore, 5-4-1968 (Claude Gerson)
Marcel Carné profite de son film pour nous offrir un tour de Paris-by-night dans des endroits où le bruit est étourdissant où les jeunes y dansent le jerk ou d’autres danses encore plus à la mode. Pendant toute la projection, on entend une critique amère des « vieux ».
Le Monde, 6-4-1968 (Jean de Baroncelli)
C’est, de toute évidence, à Manon que Marcel Carné a pensé en écrivant avec Claude Accursi, les « Jeunes Loups ». Simplement, il a interverti les sexes et fait de Manon un garçon (Alain) et de Des Grieux, une fille (Sylvie).
Robert Chazal
Dans les scènes où les dialogues comptent peu ou pas du tout (comme le merveilleux moment de la piscine à Deauville), Marcel Carné nous donne de précieuses images qui font le prix du film.
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La bande originale du film
A signaler que la bande originale du film sortit en 45t et en 33t sur le label Riviera. Le titre phare « I’ll never leave you » était un slow chanté par Tuesday Jackson qui n’est autre que la chanteuse française Nicole Croisille. Le morceau était composé par Jack Arel et la direction musicale est de Norbert Saada.
Raoul Bellaiche les a interviewé récemment pour le prochain numéro ( septembre 2006) de la revue dédié à la chanson française « Je Chante » dont il est le fondateur. C’est également lui qui m’a donné ces photographies de la pochette originale du 33t, très rare :
Voici la liste des titres :
Face A – i’ll never leave you (tuesday jackson) – mary, mary (the krew) – this world (cyril) – wasting time (folk group) – dawn comes alone (tuesday jackson)
Face B – i’ll never leave you (instrumental) – tell me what’s wrong (the krew) – praying (cyril) – les jours verts (folk group) – suite en do (orchestre)
Un profond remerciement à Raoul Bellaiche.
J’en profite pour vous inciter vous aussi si vous avez des archives concernant Marcel Carné à me contacter pour que je les mette en ligne.
Merci d’avance.
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Affiches
source http://www.marcel-carne.com/les-films-de-marcel-carne/1968-les-jeunes-loups/fiche-technique-synopsis-revue-de-presse/