L'assaut israélien contre la flottille internationale a fait 19 morts
Depuis plusieurs jours, l'armée israélienne avait averti qu'elle ne laisserait pas arriver à Gaza les bateaux, transportant, selon les organisateurs plusieurs tonnes de matériel de construction et du matériel médical. /**/
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Il y aurait entre 10 et 15 morts parmi les passagers de la flottille. (AFP)
Dix-neuf passagers ont été tués et 36 autres blessés lundi 31 mai lors de l'assaut donné par des commandos israéliens contre une flottille humanitaire internationale qui se rendait à Gaza, selon un nouveau bilan de la chaîne 10 de la télévision israélienne annoncé en fin de matinée. La chaîne a précisé qu'un des blessés se trouvait dans un état "critique". D'après la chaîne 10, cinq soldats israéliens ont également été blessés, dont un "grièvement". L'armée israélienne avait un peu plus tôt fait état d'une dizaine de morts. Reste que le bilan est extrêmement difficile à déterminer, la radio publique israélienne ayant annoncé que la censure militaire avait interdit la diffusion de toute information sur les morts et les blessés.Sur le même sujet
Selon le Parisien.fr, sept Français participaient à l'opération. Des responsables de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien ont affirmé au site du journal qu'ils n'avaient pas de nouvelles de leurs "camarades depuis 3h cette nuit".
"Ne pas céder aux provocations"Le porte-parole de l'armée israélienne, le général Avi Benayahu, a affirmé qu'il
ignorait "qui a donné l'ordre de tirer" au commando lors du raid de la flottille de militants pro-palestiniens. "Je ne sais pas qui a donné l'ordre de tirer, il est encore trop tôt pour le déterminer", a-t-il indiqué à la radio militaire. Et de préciser : "La marine agit selon les ordres et les consignes de tirs sont très claires. Les soldats avaient été prévenus de ne pas céder à des provocations". "La marine avait auparavant mis au point des modèles pour préparer cette opération, mais parfois la vie est plus compliquée que les modèles. Nous nous étions préparés à une mission policière pour faire face à des violences, mais nous avons été confrontés à une
violence à caractère terroriste", a ajouté le général. Le porte-parole a également ajouté que le "commando a agi en pleine mer entre 4h30 et 5h du matin à une distance de 70, 80 miles de nos côtés. Aux termes des accords de paix d'Oslo (1993), Israël a gardé le contrôle des
eaux territoriales au large de la bande de Gaza sur une distance de 20 milles (37 km).
Menace executéeDepuis plusieurs jours, Israël avait averti qu'elle ne laisserait pas arriver à Gaza les bateaux, transportant, selon les organisateurs plusieurs tonnes de matériel de construction et du matériel médical. En outre, le gouvernement israélien a
accusé les membres de la flottille d'avoir "déclenché les violences". "Ils ont déclenché les violences", a affirmé à l'AFP le porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Mark Regev. Et d'ajouter : "Nous avons fait tous les efforts possibles pour éviter cet incident. Les militaires avaient reçu des instructions selon lesquelles il s'agissait d'une opération de police et un maximum de retenue devait être observé". "Malheureusement, ils ont été attaqués avec une extrême violence par les gens sur le bateau, avec des
barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles", a ajouté Mark Regev.
Un ministre exprime ses "regrets"
Le ministre israélien de l'Industrie et du Commerce,
Binyamin Ben Eliezer, a exprimé à la radio militaire ses "regrets pour tous les morts" après l'intervention de commandos. "Les images ne sont pas sympathiques, je ne peux qu'exprimer mon regret pour tous les morts", a déclaré, dans une première réaction officielle israélienne, Binyamin Ben Eliezer, qui se trouve au Qatar pour une Réunion du Forum Economique Mondial (WEF). "On attendait nos soldats avec des haches et des couteaux et quand en plus quelqu'un tente de vous prendre votre arme, dans ces cas-là on commence à perdre le contrôle de la situation, l'incident commence ainsi et on ne sait pas comment il finit", a-t-il confirmé.
"Je sais que ça va devenir une grosse affaire et j'espère que les Arabes israéliens réagiront de façon raisonnable", a ajouté le ministre, en faisant allusion à de possibles manifestations de la minorité des Arabes israéliens, une communauté qui regroupe 1,2 million de personnes. "Nous n'avions aucune intention d'ouvrir le feu mais il y a eu une énorme provocation", a-t-il affirmé.
Témoignage d'un correspondant"Des centaines de soldats israéliens attaquent la flottille, et
le capitaine de notre bateau est grièvement blessé", a raconté le correspondant d'al-Jazira à bord d'un des bateaux avant l'interruption de la communication. "Je vous appelle en cachette, des centaines de soldats israéliens ont attaqué la flottille de la liberté et les passagers du bateau à bord duquel je me trouve se comportent avec beaucoup de courage", a affirmé Abbas Nasser dans son dernier appel à la chaîne basée au Qatar. "Le capitaine de notre bateau est grièvement blessé, et il y a deux autres blessés parmi les passagers", a ajouté le journaliste, avant l'interruption brutale de la communication.
Mahmoud Abbas décrète trois jours de deuilLes réactions de la communauté internationale et des pays concernés par l'attaque ne se sont pas faites attendre.
Le président de l'Autorité palestinienne
Mahmoud Abbas a condamné le raid évoquant un "massacre" et décrétant trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.
La Turquie a prévenu Israël de "conséquences irréparables" sur les relations bilatérales, alor que la flottille comptait des bateaux turcs, a annoncé le ministère des Affaires étrangères, lundi matin 31 mai.
Le Hamasappelle pour sa part à
une "intifada" devant les ambassades israéliennes.
(Nouvelobs.com avec AP et AFP)
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