Donne du temps au temps
Les instants s’échappent, s’envolent, et s’éteignent
Emportant nos joies, nos peines et nos amours.
D’autres surgissent où nos âmes égrènent
Au chapelet du destin, le quota des jours.
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De l’aube au crépuscule, l’homme s’attèle
A son être, accroché au sillage eternel
Du temps dont les voiles se tendent,
Sous le souffle incessant des vies en ronde.
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Alors donne le temps au temps,
Pour murir dans la couleur ses tons.
A l’arc-en-ciel se cachent les nuances,
Qui se dévoilent lorsque tu danses.
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Laisse faire le temps pour guérir,
Des blessures dont tu as cru mourir,
Seules subsisteront les cicatrises endurcies,
A caresser comme pour leur dire merci.
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Du temps qui nous est donné,
Offre de l’espace à son âme vagabonde,
Pour adoucir les détours de sa randonnée
Avant que ne s’achèvent les chemins sur la lande.
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Des fois tu retiens tes pas,
toujours tu les laisses courir
tu maudis ce qui ne va pas
Et oublis vite ce qui te fait sourire
***
C’est le long cours de ta source,
Qui te fait perdre haleine.
Tu connais le début de la course,
Ses eaux sont tes joies et tes peines.
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Prends comme voilier,
Les flots rebelles de l’amour,
Dompte leurs humeurs en alliée
Avec le cœur tu gagneras toujours.
Mebkhout beghdad