Le cœur qui aime…
Le cœur qui aime s’irrigue de ses larmes,
Et offre ses fruits murs à autrui.
Son eau coule de source pure de l’âme,
Et fleurit les terres assoiffées de pluie
Sa joie dans les yeux de l’autre s’éclaire,
Et le nourrit de son pain ami,
Jeune s’il reste dans l’oubli
Et se réjouit des rires de ses frères.
Cœur immense dont les rives se fondent,
A l’horizon de l’être réel,
Où voguent allégrement les âmes rebelles,
Sans que frissonne sa limpide onde.
Cœur frère, sœur, mère, père,
Et l’ami dont l’épaule est présente,
Lorsque s’éteignent les lumières,
Et les rigueurs du froid se sentent.
Cœur de tous les aimants,
Dont l’éclat ternit le diamant,
Larmes du phénix légendaire,
Guérissant tous les maux amers.
Cœur oasis ; escale des migrateurs,
Eau dans l’ocre aride du désert vide,
Vert rafraichissant du palmier enchanteur,
Miel de ses fruits translucides.
Etoile qui guide les pas du pèlerin,
Dans la nuit où s’annonce le destin.
Plume qui rature les ignorances,
Aile de l’oiseau qui s’élance.
Donner, partager sont le credo de sa foi,
Aimer est l’air essentiel qui respire.
Au-delà de toutes bassesses et ses lois,
IL reste le seul que l’homme admire.
Mebkhout beghdad