Le derviche tourneur.
Mon âme est une flamme de joie,
Les envies vacillent sa lueur ;
Ainsi naissent les fantômes sournois,
Dans la demeure du cœur roi.
Un papillon s’élance dans sa splendeur,
Dansant dans les éclats de l’arc-en-ciel,
En un tourbillon enchanteur,
Où se confondent toutes les couleurs,
Sur les ailes d’un habitant du ciel.
Le monde tourne avec moi,
Corps noyé de sueur,
Axe porteur de toutes les joies,
Au bonheur de je ne sais quoi,
A l’horizon dégagé de toutes peurs.
Au-delà de tout amour,
De l’éphémère et l’eternel,
Je tourne sans retour,
Dans un lieu sans contours
Dans un temps sans rappel.
Je me sème et me disperse sans loi,
Sur les sillons qui se percent,
Dans l’harmonie d’une voix,
Dont l’écho foudroie,
Les ombres qui versent.
Je me livre et me délivre,
De s nœuds qui se délient
Dans état qui enivre,
L’esprit et l’écrit du livre,
Afin que l’être se relit.
Mebkhout beghdad