JEUNESSE PERDUE
Semblable à l’épave d’un navire dans la tempête
Jeune, perdu, éloigné et traqué comme une bête
Son objectif une lueur, un espoir qui sombre
Un rêve, un mirage englouti par la pénombre
A perte de vue il ne voit qu’un grand gouffre
Béant qui l’appelle pour étouffer ce mal dont il souffre
De ses yeux ouverts les larmes noires déferlent
Sur un visage blême, vieilli où elles se mêlent
Cœur brisé, âme tourmentée et abandonnée
A un lendemain taché il est condamné
Toute sa vie ne fut que souffrance et détresse
Jamais un sourire n’effleurera ses lèvres mortes
Il se revoit frapper à toutes les portes
Rejeté, le destin l’attaque et le blesse…
© Kacem loubay
Mardi 16 Novembre 1971
Khénifra - Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l’autre rive