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 Le vrai coût de la guerre en Irak

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Driss Boudhan
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Driss Boudhan


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MessageSujet: Le vrai coût de la guerre en Irak    Le vrai coût de la guerre en Irak  Icon_minitimeDim 5 Sep - 9:14


Irak : «Le retrait des troupes américaines marque un commencement plus qu’une fin»
Le vrai coût de la guerre en Irak


Alors que les troupes américaines commencent à quitter le sol irakien, après sept ans d’une guerre controversée et à l’issue toujours incertaine, nombreux sont les médias à consacrer reportages, analyses et éditoriaux à ce conflit et à ses conséquences, tant dans la région qu’à l’intérieur même des Etats-Unis.
Pour les hauts gradés qui s’apprêtent à organiser le départ des troupes, «plus le retour à la normale est long, plus le processus devient frustrant pour la population irakienne». Cités par le New York Times, ces soldats pour la plupart en poste en Irak depuis plusieurs années, soulignent le risque que les Irakiens «perdent foi en la démocratie». Le pays n’a en effet toujours pas de gouvernement et doit composer avec deux forces qui se disputent le pouvoir : les partisans du premier ministre sortant, Nouri Al-Maliki, et ceux d’Iyad Allawi, ancien premier ministre arrivé en tête des élections législatives de mars.

Une population en proie
à la peur de la guerre civile
Le journal allemand Der Spiegel affirme quant à lui que les Irakiens sont plus inquiets qu’on ne le pense à l’idée de voir les troupes américaines quitter le pays : «La plupart ont peur de la guerre civile», d’autant que «la dictature a laissé des marques profondes». Dans une interview donnée au Spiegel, Iyad Allawi admet que «la situation est critique» et peut s’améliorer comme empirer, tout en accusant les Américains d’avoir opté pour «une stratégie d’ensemble qui n’est pas la bonne». Interrogé sur son propre échec à constituer un gouvernement, il rejette la faute sur «le jeu de la démocratie».
Pour le général Ray Odierno, commandant des forces en Irak, les Etats-Unis ont «péché par naïveté» en se lançant dans cette guerre : «Je ne crois pas que nous ayons bien saisi la portée du désastre social qui a frappé le pays», explique-t-il dans le New York Times, faisant référence à la guerre Iran-Irak, à la première guerre du Golfe et aux sanctions internationales «qui ont ravagé la classe moyenne irakienne entre 1990 et 2003».

Emergence d’une nouvelle
identité irakienne
Dans un long essai, le Wall Street Journal tempère le pessimisme ambiant et rappelle, en faisant une comparaison avec la fin de la guerre de Corée, que cette transition démocratique ne peut se faire en quelques jours. «Plus que la fin de quelque chose, le retrait des troupes marque un commencement», insiste l’auteur.
Selon lui, la configuration actuelle en Irak est assez similaire à celle qui prévalait en Corée dans les années 50 : «Dwight Eisenhower était pressé de mettre fin à un conflit qui avait rendu son prédécesseur très impopulaire, et les combats s’étaient terminés dans la confusion. Mais le président avait tout intérêt à conserver une certaine stabilité dans la région, et souhaitait garder un œil sur ses anciens ennemis. Il a donc laissé des troupes nombreuses sur place et a formalisé la présence américaine par des accords avec le gouvernement local.» Et l’auteur de conclure : «Trente-cinq ans plus tard, la Corée était devenue une démocratie stable.»
Seul point d’achoppement : la question de l’identité irakienne, qui reste à ce jour mal définie car elle peine à intégrer les Kurdes et les chiites. Un point également soulevé par The Guardian, pour lequel les Kurdes ont tout intérêt à ce que Bagdad reste divisée : c’est en effet grâce au chaos qui régnait dans le pays en 2003 qu’ils ont réussi à obtenir leur statut autonome, rappelle l’auteur.
Le Wall Street Journal reste cependant optimiste et fait valoir qu’»une nouvelle identité irakienne peut émerger sur la base d’intérêts partagés», même si l’installation de la démocratie prend du temps : «Seule la tenue d’élections régulières et la capacité du gouvernement à fonctionner peuvent convaincre à la fois les élites politiques et le peuple que la démocratie est le bon choix.»

Un tournant pour la politique
extérieure américaine
Le retrait des troupes américaines marque, en outre, un tournant pour la politique extérieure américaine, analyse le Washington Post. Le quotidien revient en images sur l’expérience irakienne de toute une génération de soldats «dont les carrières ont été définies par le chaos et les contradictions d’une des guerres les plus longues et les plus coûteuses» menées par les Etats-Unis.
Dans un éditorial, le Washington Post souligne que les Etats-Unis «ont payé un très lourd tribut pour cette victoire, bien plus élevé que nous ne voulons l’admettre». «La capacité des Etats-Unis à mobiliser une coalition autour d’elle en a beaucoup souffert», ajoute l’éditorialiste, rappelant au passage que le bourbier irakien a coûté sa réputation à l’ancien premier ministre britannique Tony Blair et a fait tomber le gouvernement espagnol. Pis, «aucun pays de la coalition n’en a retiré un quelconque bénéfice, qu’il soit diplomatique ou politique».
Sans compter qu’au contraire, l’intervention en Irak «a clairement renforcé l’Iran», «a contribué à renchérir le prix du pétrole», et par conséquent a fortifié l’Arabie saoudite, premier pays producteur de pétrole. A l’aune de ce premier bilan, l’auteur estime que «tirer les leçons de cette guerre ne prendra probablement pas une semaine, mais plutôt une décennie

Le vrai coût de la guerre en Irak
Barack Obama vient de décréter “la fin des opérations de combat” en Irak, et la presse l’interroge sur “le vrai coût” de ce conflit. C’est le cas de Slate (traduit par Slate.fr) qui publie une tribune d’Anne Applebaum du Washington Post. Ce n’est pas du coût financier dont parle la chroniqueuse, mais des impacts de ce conflit sur l’image des Etats-Unis et sur son influence dans la région. Des aspects qui pourraient marquer la politique américaine pour plus longtemps qu’une simple ardoise salée. “J’ai soutenu l’invasion de l’Irak, reconnaît la chroniqueuse. Je pense que ce mouvement est un succès et je crois qu’un Irak démocratique constituera un pôle révolutionnaire pour tout le Moyen-Orient. Mais si la violence baisse, et même si les troupes américaines rentrent au pays, cette victoire a été payée au prix fort, un prix bien plus élevé que celui que nous avons pour habitude d’évaluer”, écrit-elle.
L’incompétence américaine : Pour la journaliste, le premier “prix” de l’occupation de l’Irak est d’avoir montré que les Etats-Unis ne sont pas infaillibles. Un choc assez semblable a celui ressenti après le 11-Septembre, lorsque les Américains s’étaient rendu compte qu’ils étaient vulnérables jusque chez eux. “L’impression générale qui en est ressortie, en Irak et dans le reste du monde est celle de l’incompétence américaine – renforcée de surcroît, après l’épisode d’Abou Ghraïb, par celle de la cruauté et de la stupidité”, écrit Anne Applebaum. La difficulté à rassembler des alliés : Corollaire de cette incompétence, “la capacité des Etats-Unis à organiser une coalition [a] également pâti [de cette opération]”, estime la chroniqueuse. Selon elle, aucun des alliés des Américains n’a profité de sa participation. Elle a même fait chuter de nombreux chefs d’Etat qui s’étaient engagés auprès de Georges Bush. Elle en tire une conclusion sévère : “Il sera donc bien difficile de convaincre un des membres de la ‘coalition militaire en Irak’ de combattre à nouveau à nos côtés.”
L’influence américaine dans la région a aussi grandement souffert de cet épisode. “Le chaos qui règne en Irak a clairement renforcé l’Iran”, note-t-elle.
Le poids des morts et des blessés : La chroniqueuse rappelle aussi que “plusieurs victimes intérieures sont régulièrement ignorées. L’une d’elles m’inquiète tout particulièrement : la capacité des Etats-Unis à prendre soin de ses vétérans infirmes” qui, sauvés de la mort par l’amélioration des équipements, n’en resteront pas moins marqués à vie.


Source:
L'opinion 4/9/2010
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abdennacer loukah
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MessageSujet: Re: Le vrai coût de la guerre en Irak    Le vrai coût de la guerre en Irak  Icon_minitimeDim 5 Sep - 19:15

Le pays n’a en effet toujours pas de gouvernement et doit composer avec deux forces qui se disputent le pouvoir : les partisans du premier ministre sortant, Nouri Al-Maliki, et ceux d’Iyad Allawi, ancien premier ministre arrivé en tête des élections législatives de mars.

cher ami Driss ..c'est vraiment de l'ironie ce que le monde raconte ....les troupes américaines sont et seront en Irak pour des années et des années ...ils parlent de 50000 soldats qui resteront pour aider ...mon oeil..les irakiens et les entrainer sans intervenir que pacifiquement ...nous avons affaire à des anges .hahahaha ..l'autre côté dela question qui me fait encore rire c'est le fait de parler d'un gouvernement irakien..mais ils se moquent de qui ces américains et leurs alliés arabes ...est-ce qu'on peut appeler gouvernement un gouvernement sous l'occupatiopn ..il gouvrenera quoi pas qui....
cela ressemble exactement à ce qu'on appelle autorité palesitinienne...
tout cela est mensonger
Merci pouir le partage
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Driss Boudhan
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MessageSujet: Re: Le vrai coût de la guerre en Irak    Le vrai coût de la guerre en Irak  Icon_minitimeLun 6 Sep - 8:58

Il est vrai que la situation est fort absurde...c'est pourquoi les irakiens,de n'importe quelle orientation religieuse devraient se tenir la main et penser d'abord à la reconstruction d'un grand pays que des malades ont lésé de tous les côtés...
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MessageSujet: Re: Le vrai coût de la guerre en Irak    Le vrai coût de la guerre en Irak  Icon_minitime

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