Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: THÈME DU MOIS!!! Sam 11 Sep - 17:14
L'ORGUEIL ET L'ÉGOÏSME FERONT OBJET DE NOTRE THÈME CE MOIS... EN TANT QUE PARFAITS IMPARFAITS,CHERCHONS ENTRE LES COULISSES DE CES DEUX FAUX TRAITS HUMAINS QUI SOUVENT ENTRAVENT LA DÉMARCHE DE NOS PRÉTENDUES MARCHES...
L’orgueil, l’un des défauts les plus répréhensibles
Le Glorieux Prophète Mohammad (pslf) a dit : «Evitez l’orgueil ! Car, quand l’homme se montre longtemps arrogant, Dieu ordonnera qu’on l’inscrive parmi les despotes». (Kitab Al Kâfi).
L’homme est par nature doté de l’instinct grégaire. Vivre en communauté lui est nécessaire. Le déséquilibre psychologique le fait fuir la collectivité, rechercher la solitude et détester la vie collective. Ceux qui s’isolent et vivent en reclus pâtissent en réalité d’un handicap psychique et existentiel, car il est évident que l’homme, coupé de la communauté, ne pourra jamais assurer seul son bonheur. Tout comme les nombreux besoins corporels l’obligent à s’activer, son esprit a aussi des exigences qu’il faut combler. L’âme a soif d’amour, et les hommes s’efforceront toujours de la satisfaire.
L’amour de soi fait partie des instincts fondamentaux de la nature humaine, et est nécessaire à la poursuite de la vie. C’est de ce même instinct que procèdent l’attachement de l’homme à ce monde et sa lutte obstinée pour assurer sa survie. Bien que cet instinct naturel soit une source d’énergie fructueuse, et permette l’éclosion de nombreuses qualités louables, il n’en demeure pas moins que s’il se développe de façon abusive et désordonnée, il donne lieu à la perversion morale et à diverses déviations.
Le premier écueil aux vertus est la tendance trop prononcée à l’égocentrisme, au point que nulle place n’est laissée à l’amour d’autrui. C’est cet amour excessif de soi qui empêche la reconnaissance de ses fautes, et l’acceptation des réalités incompatibles avec son égoïsme.
L’orgueil est un obstacle majeur vers la félicité. De tous les vices moraux, aucun n’est aussi répugnant, il rompt les liens de l’affection et de l’entente, les remplace par l’inimitié et attire la réprobation générale.
Tout comme on attend des autres qu’ils nous marquent de l’estime et de la considération, il faut préserver leur honneur, s’abstenir de tout ce qui serait contraire aux règles de la bonne fréquentation, et nuirait à la concorde. Le mépris des sentiments des autres suscite forcément une réaction, entraînant pour son auteur humiliation et discrédit.
Cette réaction de la collectivité envers l’orgueilleux lui est accablante, et il ne la supportera qu’avec peine et amertume. L’infatuation s’accompagne toujours de pessimisme. La flamme de la susceptibilité brûle dans le c?ur de l’égoïste, et lui fait voir tout le monde comme des ennemis. L’indifférence des autres à son égard et les coups que son orgueil en reçoit continuellement ne s’effacent jamais de sa mémoire et qu’il le veuille ou pas, agissent particulièrement sur son esprit. Et, chaque fois que l’occasion lui est donnée, il n’aura de cesse que lorsque son bouillonnement intérieur se sera assagi.
Quant le Démon de l’orgueil et de l’égoïsme s’insinue en l’homme, il fait naître en lui un «sentiment d’infériorité», qui se développe graduellement en «complexe d’infériorité» pénible et destructeur, pouvant donner lieu à différents crimes et conduire l’orgueilleux à des actes d’injustice de plus en plus graves. Les exterminations, les génocides et les actes de guerres qui ont accompagné l’histoire de l’humanité ont eu leur cause dans l’orgueil et l’amour démesuré de soi qui animent certains groupes de personnes parvenues au pouvoir.
La plupart des individus ayant grandi dans des familles déchues, et parvenu à un poste quelconque de l’échelle sociale, se réfugient le plus souvent dans la vanité et cherchent par cette voie à compenser l’infériorité de leur extraction. Ils s’imaginent avoir une personnalité supérieure à celle des autres, et tentent par une attitude orgueilleuse de faire accréditer cette supériorité illusoire. Chacun de nous peut constater autour de lui ce type de caractère. Un homme réellement éminent et de valeur n’éprouve jamais le besoin de se grandir aux yeux des gens, de se donner des airs de supériorité ou de leur montrer du mépris. Il sait pertinemment que l’orgueil ne confère nulle grandeur authentique, que l’égoïsme et la fierté ne donnent pas du mérite, et qu’ils n’ont porté personne au pinacle.
Et le Sublime Quran a dit : «Et ne foule pas la terre avec orgueil ; non tu ne sauras jamais déchirer la terre avec arrogance ; Dieu n’aime pas du tout, vraiment, le présomptueux plein de gloriole». Sourate 31 Verset 18.
La modestie est la vertu clef pour se faire aimer. Le modeste, se confirmant à la morale, élève sa valeur dans la société jusqu’à un degré honorable, accroissant ainsi le rayonnement de sa personnalité dans les cours.
Naturellement, il ne faut confondre la modestie et l’avilissement, chacun des deux caractères devant être traité à part. Le premier est une vertu morale procédant de l’honneur, et le second de la décadence morale que traduit l’absence de personnalité.
L’Imam Ali Ibn Abi Taleb (as) a dit dans une de ses maximes : «l’Orgueil corrompt l’intelligence», L’homme faible d’esprit est fort en prétentions», «La modestie est le summum de l’intelligence, et l’orgueil le comble de l’ignorance»,
Par conséquent, celui qui veut atteindre le bonheur et la félicité devra sérieusement se réformer et chasser hors de lui ce défaut qui porte gravement préjudice à sa personnalité. S’il ne s’attelle pas à cette tâche, il devra se résigner à vivre toute sa vie dans le dépit et la frustration. La perfection de toute chose réside dans le degré de manifestation de ce qui la caractérise essentiellement ; et ce qui caractérise l’homme, c’est l’attachement et l’amour. Cette affinité spirituelle, cette attraction réciproque, ce penchant qui existe ente les âmes sont le socle sur lequel se fonde la solidarité, la coexistence entre les gens.
Je termine ce sermon par cette citation émanant d’un grand savant qui dit ceci : «Fixez des limites à vos espoirs et désirs, baissez le niveau de vos attentes, libérez-vous des passions et des instincts, éloignez-vous de l’orgueil et de la vanité, et brisez les liens de l’illusion ; vous vous assurerez alors une santé plus forte et plus durable.
abdennacer loukah Admin
Nombre de messages : 10309 Localisation : Meknès Emploi : prof Loisirs : lecture..musique ..voyage Date d'inscription : 08/01/2007
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Sam 11 Sep - 17:38
Merci amigo pour le choix du thème que je trouve très intéressant ..il nous incitera sûrement à remettre en question tout un ensemble de choses qui vont apparement de soi ..sorte de postulats à méditer ..merciiiiiiiii
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Sam 11 Sep - 17:52
¡Gracias amigo! Ça touche l'humanité entière...nous-ici inclus... et les écrivains ,poètes et artistes qui ,par orgueil ou égoïsme ..ou peur à l'échec,au fracas ou au ridicule,ont fait que leur travail soit des oeuvres posthumes.... Sans aller loin,John Keat(voir le film récemment annoncé), mort en considérant son oeuvre tout un fracas,est de nos jours considéré l'un des meilleurs poètes de son époque et de l'ère romantique en Angleterre et ailleurs...
Anne poétesse
Nombre de messages : 1664 Localisation : France Emploi : aide médico-psychologique Date d'inscription : 21/02/2010
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Mar 14 Sep - 7:23
Merci Driss pour avoir proposé ce thème. Il donnera lieu, j’en suis certaine, à un large débat . Quant à moi je vais écrire ce que j‘en pense. Ce ne sont certainement pas des jugements de valeurs , simplement ce que je me suis fait comme opinion par rapport à mon vécu et à mes différentes observations .
Il y a des années l’orgueil et l’égoïsme étaient, pour moi, de très, très gros défauts impardonnables . Aujourd’hui je suis plus modérée. Je m’explique…
L’orgueil Si on prend la définition de ce mot on lit : 1-opinion trop avantageuse de soi-même 2- sentiment légitime de sa valeur fierté . Reprenons ces deux définitions 1 opinion trop avantageuse de soi même Pour ce premier sens je suis d’accord , une personne qui a une opinion trop avantageuse d’elle-même est incapable de voir ses défauts, ses faiblesses. Elle considère l’Autre comme un inférieur. Elle seule fait bien, est capable de réussir. Il est impossible de discuter avec ce type de personne. Inutile de lui démontrer qu’elle a tort, de le lui prouver par a+b , elle apportera toujours des arguments approuvant ce qu’elle avance, vous démontrera que c’est vous qui êtes dans l’erreur même si vos propres arguments sont irréfutables . En effet ces personnes sont toujours de mauvaise foi. Une telle personne ne se remet jamais en question . Elle n’admet pas que l’on ose contredire ce qu’elle affirme et gare à celui qui se met en travers de sa route. De surcroît ce sont des personnes imbues d’elles même, vaniteuses, prétentieuses.
Passons à l’autre définition 2- sentiment légitime de sa valeur, fierté C’est là que je suis plus modérée. Je trouve qu’il faut être conscient de sa propre valeur . De ses valeurs morales mais aussi de ses savoir être , de ses savoir-faire .Chacun de nous a besoin d‘être reconnu pour ses valeurs. Qui de nous peut affirmer qu’il n’est pas heureux de voir une ou plusieurs de ses valeurs reconnues ? Qui de nous peut affirmer qu’il n’est pas fier d'avoir réussi une tâche difficile ou au départ qui lui semblait impossible à réaliser ? Je pense à ce jeune homme qui après un accident de la route réussit , à force de volonté, de travail , à remarcher. Je pense à ces parents fiers de leur enfant qui a réussi un examen. Et ces jeunes mariés fiers de leur premier enfant. Tous sont fiers ... Vouloir affirner " L'estime de soi" et " L'estime des Autres" sont d’ailleurs deux des besoins fondamentaux de l’homme décrit par Maslow. Une personne dotée de cette fierté sait se remettre en question , elle accepte les critiques. Elle prend le temps d’argumenter, d’écouter l’Autre . Elle n’est pas bornée comme dans le cas précédent . Toute critique est acceptée car constructive. Cela donne également lieu à un partage dans lequel chacun apporte à l’Autre . Nombreux artisans fiers de leur savoir-faire cherchent d'ailleurs à le transmettre. Et ces amis qui proposent spontanément leur aide dans tel ou tel domaine qu'ils maîtrisent.
Je conclurai en disant que si je fuis le premier ‘orgueil’ que je trouve néfaste, je trouve le deuxième sain et utile à l’épanouissement de l’être humain.
abdennacer loukah Admin
Nombre de messages : 10309 Localisation : Meknès Emploi : prof Loisirs : lecture..musique ..voyage Date d'inscription : 08/01/2007
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Mar 14 Sep - 13:01
tout à fait d'accord avec toi Anne. Oui l'orgeuil au deuxième sens est constructif et inherent à toute personne normale..et humaniste. uUne argumentation solide munie des exemples nécessaires .merci.
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Mer 15 Sep - 5:47
En effet! Quand il s'agit de cet orgueil-là, synonyme de fierté,dignité..c'est tout à fait légal et légitime surtout s'il n'est pas démesuré... C'est même nécessaire et utile de se sentir par exemple fier de son pays,de ses enfants ,de son travail et de tout ce que nous faisons si vraiement il est bien fait.. Merci pour l'approche Anne!
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Jeu 16 Sep - 10:44
L'orgueil Non plus parce qu'il vit d'angoisse et de souffrance, Mais parce qu'à chaque heure il crée une espérance, L'âpre univers est plein de foi. Il n'importe que sous les toits, Dans les demeures, Quand le jour naît ou qu'il décroît, Les prières au Christ en croix Se meurent.
Efforts multipliés en tous les lieux du monde, C'est vous qui recélez les croyances profondes : Qui risque et qui travaille, croit ; Qui cherche et qui invente, croit encore ; Les lumières de chaque aurore Ressuscitent, fatalement, au fond des coeurs La confiance en leur ardeur.
Désormais c'est l'orgueil qui s'attaque au mystère Que toujours nous propose et nous cause la terre, Orgueil jeune et joyeux qui se mue en ferveur Pour ne jamais se rebuter devant l'obstacle Et soi-même créer le quotidien miracle Dont a besoin l'esprit humain.
Ô croyance en mon front, en mes yeux, en mes mains, Croyance en mon cerveau que la recherche enivre, Croyance en tout mon être ardent, vibrant, dardé, Comme vous me faites plus sûr et décidé Dans le danger et la gloire que j'ai De vivre !
Depuis que je me sens N'être qu'un merveilleux fragment Du monde en proie aux géantes métamorphoses, Le bois, le mont, le sol, le vent, l'air et le ciel Me deviennent plus fraternels Et je m'aime moi-même en la splendeur des choses.
Je m'aime et je m'admire en tel geste vermeil Que fait un homme à moi pareil En son passage sur la terre. Tout comme lui je suis doté De génie et de volonté Et ce qu'il fait, je le puis faire.
Avec mes deux poumons, je respire l'exploit Que m'apporte le vent de tous les points du monde. Est mien, tout penser clair, utile, allègre et droit Dont j'ai senti l'audace en mon âme profonde.
Ainsi Je communie Avec toute la vie Et des choses et des êtres. Je me prodigue en tout, comme tout me pénètre, Vice, vertu, mérite ou faute. Tout mon orgueil s'exerce à bellement souffrir Et quand il le faudra à fièrement mourir, Pour n'abaisser jamais ma force intense et haute.
Nombre de messages : 628 Localisation : Zghanghan Date d'inscription : 13/05/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Jeu 16 Sep - 13:21
Il est bien reconnu que la plupart des misères de la vie ont leur source dans l'égoïsme des hommes. Dès lors que chacun pense à soi avant de penser aux autres et veut sa propre satisfaction avant tout, chacun cherche naturellement à se procurer cette satisfaction à tout prix, et sacrifie sans scrupule les intérêts d'autrui, depuis les plus petites choses jusqu'aux plus grandes, dans l'ordre moral comme dans l'ordre matériel ; de là tous les antagonismes sociaux, toutes les luttes, tous les conflits et toutes les misères, parce que chacun veut évincer son voisin. L'égoïsme a sa source dans l'orgueil. L'exaltation de la personnalité porte l'homme à se considérer comme au-dessus des autres, se croyant des droits supérieurs, il se blesse de tout ce qui, selon lui, est une atteinte portée à ses droits. L'importance que, par orgueil, il attache à sa personne, le rend naturellement égoïste. L'égoïsme et l'orgueil ont leur source dans un sentiment naturel : l'instinct de conservation. Tous les instincts ont leur raison d'être et leur utilité, parce que Dieu ne peut rien faire d'inutile. Dieu n'a pas créé le mal ; c'est l'homme qui le produit par l'abus qu'il fait des dons de Dieu, en vertu de son libre arbitre. Ce sentiment, renfermé dans de justes limites, est donc bon en soi ; c'est l'exagération qui le rend mauvais et pernicieux ; il en est de même de toutes les passions que l'homme détourne souvent de leur but providentiel. Dieu n'a point créé l'homme égoïste et orgueilleux ; il l'a créé simple et ignorant ; c'est l'homme qui s'est fait égoïste et orgueilleux en exagérant l'instinct que Dieu lui a donné pour sa conservation. Les hommes ne peuvent être heureux s'ils ne vivent en paix, c'est-à-dire s'ils ne sont animés d'un sentiment de bienveillance, d'indulgence et de condescendance réciproques, en un mot, tant qu'ils chercheront à s'écraser les uns les autres. La charité et la fraternité résument toutes les conditions et tous les devoirs sociaux ; mais elles supposent l'abnégation ; or, l'abnégation est incompatible avec l'égoïsme et l'orgueil ; donc avec ces vices, point de véritable fraternité, partant, point d'égalité ni de liberté, parce que l'égoïste et l'orgueilleux veulent tout pour eux. Ce seront toujours là des vers rongeurs de toutes les institutions progressives ; tant qu'ils régneront, les systèmes sociaux les plus généreux, les plus sagement combinés, crouleront sous leurs coups. Il est beau, sans doute, de proclamer le règne de la fraternité, mais à quoi bon, s'il existe une cause destructive ? C'est bâtir sur un terrain malsain. Dans un tel pays, si l'on veut que les hommes se portent bien, il ne suffit pas d'y envoyer des médecins, car ils mourront comme les autres ; il faut détruire les causes d'insalubrité. Si vous voulez qu'ils vivent en frères sur la terre, il ne suffit pas de leur donner des leçons de morale, il faut détruire les causes d'antagonisme ; il faut attaquer le principe du mal : l'orgueil et l'égoïsme. Là est la plaie ; là doit se concentrer toute l'attention de ceux qui veulent sérieusement le bien de l'humanité. Tant que cet obstacle subsistera, ils verront leurs efforts paralysés, non seulement par une résistance d'inertie, mais par une force active qui travaillera sans cesse à détruire leur ouvrage, parce que toute idée grande, généreuse, et émancipatrice ruine les prétentions personnelles.
Détruire l'égoïsme et l'orgueil est chose impossible, dira-t-on, parce que ces vices sont inhérents à l'espèce humaine. S'il en était ainsi, il faudrait désespérer de tout progrès moral ; cependant, quand on considère l'homme aux différents âges, on ne peut méconnaître un progrès évident : donc s'il a progressé, il peut progresser encore. D'un autre côté, est-ce qu'on ne trouve aucun homme dépourvu d'orgueil et d'égoïsme ? Ne voit-on pas, au contraire, de ces natures généreuses, en qui le sentiment de l'amour du prochain, de l'humilité, du dévouement et de l'abnégation, semble inné ? Le nombre en est moins grand que celui des égoïstes, cela est certain, autrement ces derniers ne feraient pas la loi ; mais il y en a plus qu'on ne croit, et s'ils paraissent si peu nombreux, c'est que l'orgueil se met en évidence, tandis que la vertu modeste reste dans l'ombre. Si donc l'égoïsme et l'orgueil étaient dans les conditions nécessaires de l'humanité, comme celles de se nourrir pour vivre, il n'y aurait pas d'exceptions ; le point essentiel est donc d'arriver à faire passer l'exception à l'état de règle ; pour cela, il s'agit avant tout de détruire les causes qui produisent et entretiennent le mal.
La principale de ces causes tient évidemment à la fausse idée que l'homme se fait de sa nature, de son passé et de son avenir. Ne sachant d'où il vient, il se croit plus qu'il n'est ; ne sachant où il va, il concentre toute sa pensée sur la vie terrestre ; il la veut aussi agréable que possible ; il veut toutes les satisfactions, toutes les jouissances : c'est pourquoi il marche sans scrupule sur son voisin, si celui-ci lui fait obstacle ; mais pour cela, il faut qu'il domine ; l'égalité donnerait à d'autres des droits qu'il veut avoir seul ; la fraternité lui imposerait des sacrifices qui seraient au détriment de son bien-être ; la liberté, il la veut pour lui et ne la concède aux autres qu'autant qu'elle ne porte aucune atteinte à ses prérogatives. Chacun ayant les mêmes prétentions, il en résulte des conflits perpétuels qui font acheter bien cher les quelques jouissances qu'on parvient à se procurer.
Que l'homme s'identifie avec la vie future, et sa manière de voir change complètement, comme celle de l'individu qui ne doit rester que peu d'heures dans un mauvais logis et qui sait qu'à sa sortie il en aura un magnifique pour le reste de ses jours.
L'importance de la vie présente, si triste, si courte, si éphémère, s'efface devant la splendeur de l'avenir infini qui s'ouvre devant lui. La conséquence naturelle, logique de cette certitude, c'est de sacrifier un présent fugitif à un avenir durable, tandis qu'avant il sacrifiait tout au présent. La vie future devenant son but, peu lui importe d'avoir un peu plus ou un peu moins dans celle-ci ; les intérêts mondains sont l'accessoire au lieu d'être le principal ; il travaille dans le présent en vue d'assurer sa position dans l'avenir, et, de plus, il sait à quelles conditions il peut être heureux.
Pour les intérêts mondains, les hommes peuvent lui faire obstacle ; il faut qu'il les écarte, et il devient égoïste par la force des choses ; s'il porte ses vues plus haut, vers un bonheur qu'aucun homme ne peut entraver, il n'a intérêt à écraser personne, et l'égoïsme n'a plus d'objet ; mais il lui reste toujours le stimulant de l'orgueil.
La cause de l'orgueil est dans la croyance que l'homme a de sa supériorité individuelle ; et c'est ici que se fait encore sentir l'influence de la concentration de la pensée sur la vie terrestre. Chez l'homme qui ne voit rien avant lui, rien après lui, rien au-dessus de lui, le sentiment de la personnalité l'emporte, et l'orgueil n'a point de contrepoids.
L'incrédulité non seulement ne possède aucun moyen de combattre l'orgueil, mais elle le stimule et lui donne raison en niant l'existence d'une puissance supérieure à l'humanité. L'incrédule ne croit qu'à lui-même ; il est donc naturel qu'il ait de l'orgueil ; tandis que, dans les coups qui le frappent, il ne voit que le hasard et se redresse, celui qui a la foi voit la main de Dieu et s'incline. Croire en Dieu et en la vie future est donc la première condition pour tempérer l'orgueil, mais cela ne suffit pas ; à côté de l'avenir, il faut voir le passé pour se faire une idée juste du présent.
Pour que l'orgueilleux cesse de croire à sa supériorité, il faut lui prouver qu'il n'est pas plus que les autres et que les autres sont autant que lui ; que l'égalité est un fait et non simplement une belle théorie philosophique ; vérités qui ressortent de la préexistence de l'âme et de la réincarnation.
Sans la préexistence de l'âme, l'homme est porté à croire que Dieu l'a exceptionnellement avantagé, quand il croit en Dieu ; quand il n'y croit pas, il en rend grâce au hasard et à son propre mérite. La préexistence l'initiant à la vie antérieure de l'âme lui apprend à distinguer la vie spirituelle infinie de la vie corporelle temporaire ; il sait par là que les âmes sortent égales des mains du Créateur ; qu'elles ont un même point de départ et un même but que toutes doivent atteindre en plus ou moins de temps selon leurs efforts ; que lui-même n'est arrivé à ce qu'il est qu'après avoir longtemps et péniblement végété comme les autres dans les degrés inférieurs ; qu'il n'y a entre les plus arriérés et les plus avancés qu'une question de temps ; que les avantages de la naissance sont purement corporels et indépendants de l'Esprit ; que le simple prolétaire peut, dans une autre existence, naître sur un trône, et le plus puissant renaître prolétaire. S'il ne considère que la vie corporelle, il voit les inégalités sociales du moment ; elles le frappent ; mais s'il porte ses regards sur l'ensemble de la vie de l'Esprit, sur le passé et sur l'avenir, depuis le point de départ jusqu'au point d'arrivée, ces inégalités s'effacent, et il reconnaît que Dieu n'a avantagé aucun de ses enfants au préjudice des autres ; qu'il a fait la part égaIe à chacun et n'a pas aplani la route aux uns plus qu'aux autres ; que celui qui est moins avancé que lui sur la terre peut arriver avant lui s'il travaille plus que lui à son perfectionnement ; il reconnaît enfin que chacun n'arrivant que par ses efforts personnels, le principe d'égalité se trouve être ainsi un principe de justice et une loi de nature, devant lesquels tombe l'orgueil du privilège.
La réincarnation, en prouvant que les Esprits peuvent renaître dans différentes conditions sociales, soit comme expiation, soit comme épreuve, apprend que dans celui qu'on traite avec dédain peut se trouver un homme qui a été notre supérieur ou notre égal dans une autre existence, un ami ou un parent. Si l'homme le savait, il le traiterait avec égards, mais alors il n'aurait aucun mérite ; et, par contre, s'il savait que son ami actuel a été son ennemi, son serviteur ou son esclave, il le repousserait ; or, Dieu n'a pas voulu qu'il en fût ainsi, c'est pourquoi il a jeté un voile sur le passé ; de cette manière, l'homme est conduit à voir dans tous des frères et des égaux ; de là une base naturelle pour la fraternité ; sachant qu'il pourra lui même être traité comme il aura traité les autres, la charité devient un devoir et une nécessité fondés sur la nature elle-même.
Jésus a posé le principe de la charité, de l'égalité et de la fraternité ; il en a fait une condition expresse du salut ; mais il était réservé à la troisième manifestation de la volonté de Dieu, au Spiritisme, par la connaissance qu'il donne de la vie spirituelle, par les horizons nouveaux qu'il découvre et les lois qu'il révèle, de sanctionner ce principe en prouvant que ce n'est pas seulement une doctrine morale, mais une loi de nature, et qu'il va de l'intérêt de l'homme de le pratiquer. Or, il le pratiquera quand, cessant de voir dans le présent le commencement et la fin, il comprendra la solidarité qui existe entre le présent, le passé et l'avenir. Dans le champ immense de l'infini que le Spiritisme lui fait entrevoir, son importance personnelle s'annule ; il comprend que seul il n'est rien et ne peut rien ; que tous ont besoin les uns des autres et ne sont pas plus les uns que les autres : double échec pour son orgueil et son égoïsme.
Mais, pour cela, il lui faut la foi, sans laquelle il restera forcément dans l'ornière du présent ; non la foi aveugle qui fuit la lumière, restreint les idées, et par cela même entretient l'égoïsme, mais la foi intelligente, raisonnée, qui veut la clarté et non les ténèbres, qui déchire hardiment le voile des mystères et élargit l'horizon ; c'est cette foi, premier élément de tout progrès, que le Spiritisme lui apporte, foi robuste, parce qu'elle est fondée sur l'expérience et les faits, parce qu'elle lui donne des preuves palpables de l'immortalité de son âme, lui apprend d'où il vient, et où il va, et pourquoi il est sur la terre ; parce qu'enfin elle fixe ses idées incertaines sur son passé et sur son avenir.
Une fois entré largement dans cette voie, l'égoïsme et l'orgueil n'ayant plus les mêmes causes de surexcitation, s'éteindront peu à peu faute de but et d'aliment, et toutes les relations sociales se modifieront sous l'empire de la charité et de la fraternité bien comprises.
Cela peut-il arriver par un brusque changement ? Non, cela est impossible : rien n'est brusque dans la nature ; jamais la santé ne revient subitement à un malade ; entre la maladie et la santé, il y a toujours la convalescence. L'homme ne peut donc instantanément changer son point de vue et porter son regard de la terre au ciel ; l'infini le confond et l'éblouit ; il lui faut le temps de s'assimiler les idées nouvelles. Le Spiritisme est, sans contredit, le plus puissant élément moralisateur, parce qu'il sape l'égoïsme et l'orgueil par la base, en donnant un point d'appui à la morale : il a fait des miracles de conversion ; ce ne sont encore, il est vrai, que des cures individuelles et souvent partielles ; mais ce qu'il a produit sur des individus est le gage de ce qu'il produira un jour sur les masses. Il ne peut arracher les mauvaises herbes tout d'un coup ; il donne la foi ; la foi est la bonne semence, mais il faut à cette semence le temps de germer et de donner des fruits ; voilà pourquoi tous les spirites ne sont pas encore parfaits. Il a pris l'homme au milieu de la vie, dans le feu des passions, dans la force des préjugés, et si, dans de telles circonstances, il a opéré des prodiges, que sera-ce quand il le prendra à la naissance, vierge de toutes les impressions malsaines ; quand celui-ci sucera la charité avec le lait et sera bercé par la fraternité ; quand enfin toute une génération sera élevée et nourrie dans des idées que la raison grandissant fortifiera au lieu de désunir ? Sous l'empire de ces idées devenues la foi de tous, le progrès ne rencontrant plus d'obstacle dans l'égoïsme et l'orgueil, les institutions se reformeront d'elles-mêmes et l'humanité avancera rapidement vers les destinées qui lui sont promises sur la terre en attendant celles du ciel.
Nombre de messages : 6208 Localisation : Meknes/MOrOccO Emploi : PrOf Loisirs : reading... Date d'inscription : 08/01/2007
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Jeu 16 Sep - 19:33
tres beau theme cher ami Driss..merci de l'avoir choisi..
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 17 Sep - 6:40
Merci à toi cher Med! C'est un thème qui concerne toute l'humanité et touche de près la littérature et la poésie aussi.
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 17 Sep - 9:34
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
Châtiment de l'orgueil
En ces temps merveilleux où la Théologie Fleurit avec le plus de sève et d'énergie On raconte qu'un jour un docteur des plus grands, - Après avoir forcé les coeurs indifférents ; Les avoir remués dans leurs profondeurs noires ; Après avoir franchi vers les célestes gloires Des chemins singuliers à lui-même inconnus, Où les purs Esprits seuls peut-être étaient venus, - Comme un homme monté trop haut, pris de panique, S'écria, transporté d'un orgueil satanique : " Jésus, petit Jésus ! je t'ai poussé bien haut ! Mais, si j'avais voulu t'attaquer au défaut De l'armure, ta honte égalerait ta gloire, Et tu ne serais plus qu'un foetus dérisoire ! "
Immédiatement sa raison s'en alla. L'éclat de ce soleil d'un crêpe se voila ; Tout le chaos roula dans cette intelligence, Temple autrefois vivant, plein d'ordre et d'opulence, Sous les plafonds duquel tant de pompe avait lui. Le silence et la nuit s'installèrent en lui, Comme dans un caveau dont la clef est perdue. Dès lors il fut semblable aux bêtes de la rue, Et, quand il s'en allait sans rien voir, à travers Les champs, sans distinguer les étés des hivers, Sale, inutile et laid comme une chose usée, Il faisait des enfants la joie et la risée
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 17 Sep - 9:43
Le bonheur est né de l'altruisme et le malheur de l'égoïsme.
Citations de Bouddha
chennOufmed Admin
Nombre de messages : 6208 Localisation : Meknes/MOrOccO Emploi : PrOf Loisirs : reading... Date d'inscription : 08/01/2007
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 17 Sep - 18:47
The Essay on Man is a philosophical poem, written, characteristically, in heroic couplets, and published between 1732 and 1734. Pope intended it as the centerpiece of a proposed system of ethics to be put forth in poetic form: it is in fact a fragment of a larger work which Pope planned but did not live to complete. It is an attempt to justify, as Milton had attempted to vindicate, the ways of God to Man, and a warning that man himself is not, as, in his pride, he seems to believe, the center of all things. Though not explicitly Christian, the Essay makes the implicit assumption that man is fallen and unregenerate, and that he must seek his own salvation. The "Essay" consists of four epistles, addressed to Lord Bolingbroke, and derived, to some extent, from some of Bolingbroke's own fragmentary philosophical writings, as well as from ideas expressed by the deistic third Earl of Shaftsbury. Pope sets out to demonstrate that no matter how imperfect, complex, inscrutable, and disturbingly full of evil the Universe may appear to be, it does function in a rational fashion, according to natural laws; and is, in fact, considered as a whole, a perfect work of God. It appears imperfect to us only because our perceptions are limited by our feeble moral and intellectual capacity. His conclusion is that we must learn to accept our position in the Great Chain of Being — a "middle state," below that of the angels but above that of the beasts — in which we can, at least potentially, lead happy and virtuous lives. Epistle I concerns itself with the nature of man and with his place in the universe; Epistle II, with man as an individual; Epistle III, with man in relation to human society, to the political and social hierarchies; and Epistle IV, with man's pursuit of happiness in this world. An Essay on Man was a controversial work in Pope's day, praised by some and criticized by others, primarily because it appeared to contemporary critics that its emphasis, in spite of its themes, was primarily poetic and not, strictly speaking, philosophical in any really coherent sense: Dr. Johnson, never one to mince words, and possessed, in any case, of views upon the subject which differed materially from those which Pope had set forth, noted dryly (in what is surely one of the most back-handed literary compliments of all time) that "Never were penury of knowledge and vulgarity of sentiment so happily disguised." It is a subtler work, however, than perhaps Johnson realized: G. Wilson Knight has made the perceptive comment that the poem is not a "static scheme" but a "living organism," (like Twickenham) and that it must be understood as such. Considered as a whole, the Essay on Man is an affirmative poem of faith: life seems chaotic and patternless to man when he is in the midst of it, but is in fact a coherent portion of a divinely ordered plan. In Pope's world God exists, and he is benificent: his universe is an ordered place. The limited intellect of man can perceive only a tiny portion of this order, and can experience only partial truths, and hence must rely on hope, which leads to faith. Man must be cognizant of his rather insignificant position in the grand scheme of things: those things which he covets most — riches, power, fame — prove to be worthless in the greater context of which he is only dimly aware. In his place, it is man's duty to strive to be good, even if he is doomed, because of his inherent frailty, to fail in his attempt. Do you find Pope's argument convincing? In what ways can we relate the Essay on Man to works like Swift's Gulliver's Travels, Johnson's "The Vanity of Human Wishes" (text), Tennyson's In Memoriam and Eliot's The Wasteland?
An Essay on Man: Epistle I
by Alexander Pope Alexander Pope
some parts of the poem
To Henry St. John, Lord BolingbrokeAwake, my St. John! leave all meaner things To low ambition, and the pride of kings. Let us (since life can little more supply Than just to look about us and to die) Expatiate free o'er all this scene of man; A mighty maze! but not without a plan; A wild, where weeds and flow'rs promiscuous shoot; Or garden, tempting with forbidden fruit. Together let us beat this ample field, Try what the open, what the covert yield; The latent tracts, the giddy heights explore Of all who blindly creep, or sightless soar; Eye Nature's walks, shoot folly as it flies, And catch the manners living as they rise; Laugh where we must, be candid where we can; But vindicate the ways of God to man.
..................... .....................
Hope humbly then; with trembling pinions soar; Wait the great teacher Death; and God adore! What future bliss, he gives not thee to know, But gives that hope to be thy blessing now. Hope springs eternal in the human breast: Man never is, but always to be blest: The soul, uneasy and confin'd from home, Rests and expatiates in a life to come.
Lo! the poor Indian, whose untutor'd mind Sees God in clouds, or hears him in the wind; His soul, proud science never taught to stray Far as the solar walk, or milky way; Yet simple nature to his hope has giv'n, Behind the cloud-topt hill, an humbler heav'n; Some safer world in depth of woods embrac'd, Some happier island in the wat'ry waste, Where slaves once more their native land behold, No fiends torment, no Christians thirst for gold. To be, contents his natural desire, He asks no angel's wing, no seraph's fire; But thinks, admitted to that equal sky, His faithful dog shall bear him company.
IV. Go, wiser thou! and, in thy scale of sense Weigh thy opinion against Providence; Call imperfection what thou fanciest such, Say, here he gives too little, there too much: Destroy all creatures for thy sport or gust, Yet cry, if man's unhappy, God's unjust; If man alone engross not Heav'n's high care, Alone made perfect here, immortal there: Snatch from his hand the balance and the rod, Rejudge his justice, be the God of God. In pride, in reas'ning pride, our error lies; All quit their sphere, and rush into the skies. Pride still is aiming at the blest abodes, Men would be angels, angels would be gods. Aspiring to be gods, if angels fell, Aspiring to be angels, men rebel: And who but wishes to invert the laws Of order, sins against th' Eternal Cause. ................... ...................
X. Cease then, nor order imperfection name: Our proper bliss depends on what we blame. Know thy own point: This kind, this due degree Of blindness, weakness, Heav'n bestows on thee. Submit.—In this, or any other sphere, Secure to be as blest as thou canst bear: Safe in the hand of one disposing pow'r, Or in the natal, or the mortal hour. All nature is but art, unknown to thee; All chance, direction, which thou canst not see; All discord, harmony, not understood; All partial evil, universal good: And, spite of pride, in erring reason's spite, One truth is clear, Whatever is, is right.
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Driss Boudhan Admin
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Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 17 Sep - 19:32
Thank you for your generous contribution to the theme dear Med! I'll do my best to read and understand this great poem!
Driss Boudhan Admin
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Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 17 Sep - 21:13
cente[r][i][b][size=18]التكبّر
وهو حالة تدعو الى الاعجاب بالنفس، والتعاظم على الغير، بالقول أو الفعل، وهو: من أخطر الأمراض الخلقية، واشدها فتكاً بالانسان، وأدعاها الى مقت الناس له وازدائهم به، ونفرتهم منه.
لذلك تواتر ذمه في الكتاب والسنة:
قال تعالى: «ولا تصعّر خدك للناس، ولا تمش في الأرض مرحاً إن اللّه لا يحبُّ كل مُختال فخور» (لقمان: 18)
وقال تعالى: «ولا تمش في الأرض مرحاً، إنّك لن تخرق الأرض ولن تبلغ الجبال طولا»
(الاسراء:37)
وقال تعالى: «إنه لا يحب المُستكبرين»
(لقمان: 23)
وقال تعالى: «أليس في جهنم مثوى للمتكبرين»
(الزمر: 60)
وقال الصادق عليه السلام: «إن في السماء ملكين موكلين بالعباد، فمن تواضع للّه رفعاه. ومن تكبر وضعاه»(1).
وقال عليه السلام: «ما من رجل تكبر أو تجبر، إلا لذلة وجدها في نفسه»(2).
_____________________
(1) الوافي ج 3 ص 87 عن الكافي.
(2) الوافي ج 3 ص 150 عن الكافي.
{ 56 }
وقال النبي صلى اللّه عليه وآله: «إن أحبّكم إليّ، وأقربكم مني يوم القيامة مجلساً، أحسنكم خلقاً، وأشدكم تواضعاً، وإن أبعدكم مني يوم القيامة، الثرثارون، وهم المستكبرون»(1).
وعن الصادق عن آبائه عليهم السلام: قال «مرّ رسول اللّه صلّى اللّه عليه وآله على جماعة فقال: على ما اجتمعتم؟ فقالوا: يا رسول اللّه هذا مجنون يُصرع، فاجتمعنا عليه. فقال: ليس هذا بمجنون، ولكنه المبتلى. ثم قال: ألا أخبركم بالمجنون حق المجنون؟ قالوا: بلى يا رسول اللّه، قال: «المتبختر في مشيه، الناظر في عطفيه، المحرّك جنبيه بمكنبيه، يتمنى على اللّه جنته، وهو يعصيه، الذي لا يُؤمنُ شره، ولا يُرجى خيره، فذلك المجنون وهذا المبتلى»(2).
وقال أمير المؤمنين عليه السلام في خطبة له: «فاعتبروا بما كان من فعل اللّه بابليس، إذ أحبط عمله الطويل، وجهده الجهيد؟ وكان قد عبد اللّه ستة آلاف سنة، لا يُدرى أمن سنيّ الدنيا، أم من سنيّ الآخرة، عن كِبر ساعة واحدة، فمن بعد ابليس يسلم على اللّه بمثل معصيته، كلا ما كان اللّه سبحانه ليدخل الجنة بشراً بأمر أخرج به منها ملكاً، واستعيذوا باللّه من لواقح الكِبر، كما تستعيذون من طوارق الدهر، فلو رخّص اللّه في الكبر لأحد من عباده لرخّص فيه لخاصة أنبيائه ورسله، ولكنه سبحانه
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(1) البحار مج 15 ج 2 ص 209، عن قرب الاسناد، وقريب منه في علل الشرائع للصدوق(ره).
(2) البحار م (15) ج 3 ص 125 عن الخصال للصدوق.
{ 57 }
كره اليهم التكابر، ورضي لهم التواضع»(1).
وعن الصادق عن أبيه عن جده عليهم السلام قال: «وقع بين سلمان الفارسي وبين رجل كلام وخصومة فقال له الرجل: من أنت يا سلمان؟ فقال سلمان: أما أولي وأولك فنطفة قذرة، وأما آخِري وآخِرُك فجيفة منتنة، فاذا كان يوم القيامة، ووضعت الموازين، فمن ثقل ميزانه فهو الكريم، ومن خفّ ميزانه فهو اللئيم»(2).
وعن الصادق عليه السلام قال: «جاء رجل موسر الى رسول اللّه صلى اللّه عليه وآله نقيّ الثوب، فجلس الى رسول اللّه، فجاء رجل معسر، درن الثوب، فجلس الى جنب الموسر، فقبض الموسر ثيابه من تحت فخذيه، فقال له رسول اللّه صلى اللّه عليه وآله: أخفت أن يمسك من فقره شيء؟ قال: لا. قال: فخِفتَ أن يوسخ ثيابك؟ قال: لا . قال: فما حملك على ما صنعت؟ فقال: يا رسول اللّه إن لي قريناً يُزيّن لي كل قبيح ويقبّح لي كل حسن، وقد جعلت له نصف مالي. فقال رسول اللّه صلى اللّه عليه وآله للمعسر: أتقبل؟ قال: لا. فقال له الرجل: لِمَ؟ قال: أخاف أن يدخلني ما دخلك ».
مساوئ التكبّر:
من الواضح أن التكبر من الأمراض الأخلاقية الخطيرة، الشائعة
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(1) نهج البلاغة.
(2) البحار م 15 ج 3 ص 124 عن أمالي الصدوق.
{ 58 }
في الاوساط الاجتماعية، التي سرت عدواها، وطغت مضاعفاتها على المجتمع، وغدا يعاني مساوئها الجمة.
فمن مساوئ التكبر وآثاره السيئة في حياة الفرد:
أنه متى استبد بالانسان، أحاط نفسه بهالة من الزهو والخيلاء، وجُن بحب الأنانية والظهور، فلا يسعده إلا الملق المزيف، والثناء الكاذب، فيتعامى آنذاك عن نقائصه وعيوبه، ولا يهتم بتهذيب نفسه، وتلافي نقائصه، ما يجعله هدفاً لسهام النقد، وعرضة للمقت والازدراء.
هذا إلى أن المتكبر أشد الناس عُتوّاً وامتناعاً عن الحق والعدل، ومقتضيات الشرائع والأديان.
ومن مساوئ التكبر الاجتماعية:
أنه يُشيع في المجتمع روح الحقد والبغضاء، ويعكّر صفو العلاقات الاجتماعية، فلا يسيء الناس ويستثير سخطهم ومقتهم، كما يستثيره المتكبر الذي يتعالى عليهم بصلفه وأنانيته.
إن الغطرسة داء يُشقي الانسان، ويجعله منبوذاً يعاني مرارة العزلة والوحشة، ويشقي كذلك المرتبطين به بصنوف الروابط والعلاقات.
بواعث التكبر:
الأخلاق البشرية كريمة كانت أو ذميمة، هي انعكاسات النفس على صاحبها، وفيض نبعها، فهي تُشرق وتُظلم، ويحلو فيضها ويمرّ تبعاً
{ 59 }
لطيبة النفس أو لؤمها، استقامتها أو انحرافها. وما من خلق ذميم إلا وله سبب من أسباب لؤم النفس أو انحرافها.
فمن أسباب التكبر: مغالاة الانسان في تقييم نفسه، وتثمين مزاياها وفضائلها، والافراط في الاعجاب والزهو بها، فلا يتكبر المتكبر إلا اذا آنس من نفسه علماً وافراً، أو منصباً رفيعاً، أو ثراءً ضخماً، أو جاهاً عريضاً، ونحو ذلك من مثيرات الأنانية والتكبر.
وقد ينشأ التكبر من بواعث العداء أو الحسد أو المباهاة، مما يدفع المتصفين بهذه الخلال على تحدي الأماثل والنبلاء، وبخس كراماتهم، والتطاول عليهم، بصنوف الازدراءات الفعلية أو القولية، كما يتجلى ذلك في تصلفات المتنافسين والمتحاسدين في المحافل والندوات.
درجات التكبر:
وهكذا تتفاوت درجات التكبر وابعاده بتفاوت أعراضه شدّةً وضعفاً.
فالدرجة الاولى: وهي التي كَمِن التكبر في صاحبها، فعالجه بالتواضع، ولم تظهر عليه أعراضه ومساوئه.
والدرجة الثانية: وهي التي نما التكبر فيها، وتجلت أعراضه بالاستعلاء على الناس، والتقدم عليهم في المحافل، والتبختر في المشي.
والدرجة الثالثة: وهي التي طغى التكبر فيها، وتفاقمت مضاعفاته، فجُنَّ صاحبها بجنون العظمة، والافراط في حب الجاه والظهور، فطفق
{ 60 }
يلهج في محاسنه وفضائله، واستنقاص غيره واستصغاره. وهذه أسوأ درجات التكبر، وأشدها صَلفَاً وعتوّاً.
أنواع التكبر:
وينقسم التكبر باعتبار مصاديقه الى ثلاثة أنواع:
(1) - التكبر على اللّه عز وجل:
وذلك بالامتناع عن الايمان به، والاستكبار عن طاعته وعبادته. وهو أفحش أنواع الكفر، وأبشع أنواع التكبر، كما كان عليه فرعون ونمرود وأضرابهما من طغاة الكفر وجبابرة الالحاد.
(2) - التكبر على الأنبياء.
وذلك بالترفع عن تصديقهم والاذعان لهم، وهو دون الأول وقريب منه.
(3) - التكبر على الناس:
وذلك بازدرائهم والتعالي عليهم بالأقوال والأفعال، ومن هذا النوع التكبر على العلماء المخلصين، والترفع عن مسائلتهم والانتفاع بعلومهم وارشادهم، مما يفضي بالمستكبرين الى الخسران والجهل بحقائق الدين، وأحكام الشريعة الغراء.
علاج التكبر:
وحيث كان التكبر هوساً أخلاقياً خطيراً ماحقاً، فجدير بكل عاقل
{ 61 }
أن يأخذ حذره منه، وأن يجتهد - إذا ما داخلته أعراضه - في علاج نفسه، وتطهيرها من مثالبه، وإليك مجملاً من النصائح العلاجية:
(1) - أن يعرف المتكبر واقعه وما يتصف به من ألوان الضعف والعجز: فأوله نطفة قذرة، وآخره جيفة منتنة، وهو بينهما عاجز واهن، يرهقه الجوع والظمأ، ويعروه السقم والمرض، وينتابه الفقر والضُّر، ويدركه الموتُ والبِلى، لا يقوى على جلب المنافع وردّ المكاره، فحقيق بمن اتصف بهذا الوهن، أن ينبذ الأنانية والتكبر، مستهديأ بالآية الكريمة «تلك الدار الآخرة نجعلها للذين لا يريدون علواً في الأرض ولا فساداً والعاقبة للمتقين» (القصص: 83)
فأفضل الناس أحسنهم أخلاقاً، وأكثرهم نفعاً، وأشدّهم تقوى وصلاحاً.
(2) - أن يتذكر مآثر التواضع ومحاسنه، ومساوئ التكبر وآثامه، وما ترادف في مدح الأول وذم الثاني من دلائل العقل والنقل، قال بزرجمهر: «وجدنا التواضع مع الجهل والبخل، أحمد عند العقلاء من الكبر مع الأدب والسخاء، فأنبِل بحسنة غطّت على سيئتين، وأقبح بسيئة غطّت على حسنتين»(1).
(3) - أن يروض نفسه على التواضع، والتخلق بأخلاق المتواضعين، لتخفيف حدة التكبر في نفسه، وإليك أمثلة في ذلك:
أ - جدير بالعاقل عند احتدام الجدل والنقاش في المساجلات العلمية أن يذعن لمناظره بالحق إذا ما ظهر عليه بحجته، متفادياً نوازع المكابرة والعناد.
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(1) محاضرات الأدباء للراغب.
{ 62 }
ب - أن يتفادى منافسة الأقران في السبق إلى دخول المحافل، والتصدر في المجالس.
ج - أن يخالط الفقراء والبؤساء، ويبدأهم بالسلام، ويؤاكلهم على المائدة، ويجيب دعوتهم، متأسياً بأهل البيت عليهم أفضل الصلاة والسلام
Nombre de messages : 10309 Localisation : Meknès Emploi : prof Loisirs : lecture..musique ..voyage Date d'inscription : 08/01/2007
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Sam 18 Sep - 4:02
L'orgueil ou l'humilité?il s'agit pour moi de l'origine de l'un des deux..si c'est le moi /sujet ou l'autre /objet. Quand un roi utilise les mots désignant son humilité.personne ne dirait qu'il est modeste.il y a sûrement là une ambiguité.parce que cette humilité apparente n'est au fond que le reflet d'un orgueil très poussé.sinon est-ce que qqn pourrait lui dire directement ce qu'il donne comme impression qu'il est modeste etc… Imaginez un grand savant qui dit je ne suis rien du tout.tout ce que j'ai fait n'est que la résultante logique de ce que les autres m'ont appris.et d'un coup un locuteur lui adresse la parole en citant des sources qu'il croit des sources dans lesquelles ce savant a puisé ses théories.ne va-t-il pas s'énever non? Là l'humilité qui devient orgueil..Donc sorte de mensonge… Autre chose J'ai toujours cru que il y a des personnes qui sont nées modestes innées.par manque de compétence etc..Est-ce qu'un illettré pourrait par exemple prétendre être modeste.mais il l'est vraiment? Non?
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Sam 18 Sep - 21:50
Des posts édités manquent ici....! Que s'est-il passé??'!!
abdennacer loukah Admin
Nombre de messages : 10309 Localisation : Meknès Emploi : prof Loisirs : lecture..musique ..voyage Date d'inscription : 08/01/2007
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Dim 19 Sep - 4:35
tous les posts sont là amigo..rien n'est perdu.
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Dim 19 Sep - 17:13
Ok amigo! Donc c'était à la suite d'une anomalie au forum.
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Jeu 23 Sep - 17:46
Un thème qui nous habite de par ses vérités qui nous débitent ...et que nous croyons éteindre en silence... Un silence criard qui attend le vacarme de l'autre...puisque l'enjeu c'est Moi...et Moi c'est le premier Jeu de l'énigme à résoudre... Des thèmes qui s'annoncent et qui ne dénoncent rien...surtout pas celui-ci...c'est à dire celui-là... L'autre qui tend à rimer avec l'enfer...quand le paradis est loin d'être une tentative à refaire.. Des lignes sans signes ni voies...des voix qui manquent de tons et des tons dépourvus de sons... Rien que des mots à la dérive...sans rives...malgré les rêves dont nous vêtons nos nues pensées...et les ponts savent ce que l'eau ne murmure pas...
abdennacer loukah Admin
Nombre de messages : 10309 Localisation : Meknès Emploi : prof Loisirs : lecture..musique ..voyage Date d'inscription : 08/01/2007
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Jeu 23 Sep - 17:50
Des thèmes qui s'annoncent et qui ne dénoncent rien ça à voir et à méditer amigo tous les thèmes du mois sont respectés puisqu'ils ne passent pas directement ..donc le thème est là et les membres déploient leurs efforts merci
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Jeu 23 Sep - 18:19
C'étaient juste des mots qui m'incitaient à les faire lire amigo... Mais c'est aussi vrai que les thèmes des mois sont de moins en moins traités....on se demandera à la fin pourquoi les proposer... Merci!
lilou poétesse
Nombre de messages : 1573 Localisation : TOULOUSE Emploi : sans Date d'inscription : 10/01/2010
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 24 Sep - 2:43
Driss Boudhan Admin
Nombre de messages : 13504 Localisation : Nador Emploi : Professeur Loisirs : Musique,lecture,poésie,photo.... Date d'inscription : 02/02/2008
Sujet: Re: THÈME DU MOIS!!! Ven 24 Sep - 2:51
Un bel et sage apport au thème du mois! Merci Mich!!